« On n’en pouvait plus » : une chanson diffusée toute la nuit pousse un quartier à bout, les pompiers interviennent
Quand « Joyeux anniversaire » devient un cauchemar nocturne : à Javalí Viejo, une simple chanson a transformé la nuit en marathon d’insomnie pour tout un quartier. Retour sur une nuit d’anthologie où même les pompiers ont joué les sauveurs du sommeil.
Une nuit interminable au rythme de l’anniversaire
Tout commence le 8 octobre dernier, à Javalí Viejo, un quartier d’Espagne normalement paisible (sauf quand la fête d’école dégénère, visiblement). Il est 23 heures. Tandis que beaucoup entament leur rituel de coucher, une mélodie inattendue résonne soudainement dans la nuit. Les haut-parleurs de l’école voisine se mettent à diffuser une version espagnole de Joyeux Anniversaire, entonnée par un groupe d’enfants. Charmant, au premier couplet. Un brin long, au bout de cinq heures, non stop.
Ce que raconte El Diario, c’est qu’après quelques minutes d’étonnement et, soyons honnêtes, d’un sourire attendri, les habitants se sont rapidement aperçus que l’amusement allait virer à l’agacement. L’insomnie s’installant aussi sûrement que le refrain dans la tête, la patience collective a fondu comme un gâteau laissé sous la pluie.
Du « joyeux anniversaire » à l’appel aux secours
À mesure que la nuit avançait et que les aiguilles tournaient, l’espoir d’un retour au calme s’amenuisait. La chanson, elle, ne s’essoufflait pas. Impossible de l’ignorer. Pas moyen de négocier avec une bande-son automatique.
- Durée du supplice : cinq heures, de 23h à 4h du matin.
- Volume : assez fort pour que tout le quartier « profite » de la fête, qu’il soit invité ou non.
- Effet secondaire : montée de l’irritation générale et raréfaction du sommeil dans la population adulte.
À 4h30, force est de constater que personne ne souhaite souffler une nouvelle bougie. La décision tombe : on appelle les pompiers ! Les soldats du feu de Murcie, la ville voisine, viennent alors prêter main-forte… ou plutôt, main au système de sonorisation capricieux.
L’intervention nocturne des pompiers, dignes d’un film… musical
Les pompiers débarquent à l’école, lampe frontale allumée, échelle à la main, peut-être une discrète envie d’appuyer sur “stop” dans leur regard. Ils filment même leur expédition, caméra à l’épaule et bonne humeur de rigueur, publiant la vidéo (d’une quarantaine de secondes) sur leur compte X. Les images dévoilent quatre héros des toits en action, traversant la cour, bravant la nuit pour restaurer la paix — et la possibilité d’une grasse matinée.
La vidéo, qui capte le refrain entêtant du fameux Joyeux Anniversaire, témoigne autant de l’exaspération des voisins que du zèle des pompiers. Ces derniers finissent par pénétrer dans la salle de sport et par débrancher, enfin, le système de diffusion. Ouf, silence !
Avec ironie et tact, ils commentent ensuite sur les réseaux sociaux :
« On ne voulait pas gâcher l’anniversaire de qui que ce soit, mais… ce n’était pas une heure pour ça ! »
Avant de souhaiter, non sans un clin d’œil :
« Joyeux anniversaire de la part de tes amis les pompiers »
Leçon ? Comme quoi, même les meilleures chansons ont leurs limites
- La répétition, c’est parfois (beaucoup) trop.
- Rien ne vaut un bon voisinage… et un bouton “arrêt” accessible !
- Les pompiers, eux, répondent présent, même pour des histoires de musique trop tenace. Chapeau (et casque) bas !
Morale de la nuit : si la fête d’anniversaire doit durer, mieux vaut éviter de priver tout un quartier de sommeil. Et si, d’aventure, une chanson vous rend la nuit infernale, sachez qu’il y a toujours une équipe prête à venir au secours des oreilles en détresse.



