Imaginez le rêve de vivre face à la mer, balayé d’un coup… par un mur de béton ! C’est le calvaire que vit Liz Bates, une mère de famille britannique, qui se retrouve désormais « coincée » derrière 2,4 mètres de parpaings. L’histoire de cette famille à Poole illustre avec force la brutalité de certains chantiers immobiliers, où le panorama se sacrifie parfois sur l’autel du béton.

Une vue sur la mer… envolée en quelques semaines

Liz Bates, 42 ans, pensait couler des jours heureux dans sa maison familiale, transmettant la passion de l’océan et du sable fin à ses enfants, à Poole. Mais le tableau a vite viré au cauchemar : un promoteur immobilier a lancé des travaux de résidences de standing juste devant sa terrasse. Résultat ? La vue sur la mer, ce petit bonheur simple et quotidien, s’est tout bonnement évaporée, remplacée par un mur en béton haut de 2,4 mètres, comme le rapporte The Sun.

Pour Liz, c’est le choc. La plage, la lumière, l’horizon… disparus derrière une barrière grise. Et quand on pensait avoir tout vu, voilà qu’en plus, les ouvriers du chantier fument sans retenue, obligeant la famille à clore les portes et fenêtres quest-ce qu’il fasse chaud dehors ou pas !

  • Mur de 2,4 m de haut construit à quelques mètres de la terrasse
  • Odeurs de fumée constantes à cause des ouvriers du chantier
  • Plus de lumière du jour, plus de vue, plus de tranquillité

Un bras de fer juridique (presque) perdu d’avance

Ne souhaitant pas en rester là, Liz s’est lancée dans un bras de fer juridique contre le promoteur Eddie Fitzsimmons, de la société Vivir Estates. Mais la bataille s’annonce rude. La mère de famille confie vivre un enfer et n’est « vraiment pas sûre d’obtenir gain de cause ». D’un côté, il y a le vécu et l’attachement à ce lieu où sa famille réside « depuis 100 ans ». De l’autre, la froideur implacable des arguments légaux :

« Aucun propriétaire au Royaume-Uni n’a droit à une vue, c’est la loi. Il s’agit d’un terrain situé en face de propriétés existantes… oui, c’est dommage que les gens perdent leur vue. Mais je pense que ce projet va améliorer la situation du quartier. », affirme le promoteur, droit dans ses bottes.

Liz a toutes les raisons de douter. Elle explique :

  • Un permis de construire existe pour une terrasse, mais sans plan clair
  • La famille croyait que la terrasse serait placée à l’avant des appartements, pas en hauteur, en plus du mur !
  • Elle estime être victime d’une provocation pure et simple

La marge de manœuvre légale semble infime… et le promoteur ne semble pas prêt à faire marche arrière.

Conséquences désastreuses pour la famille… et le quartier ?

Le chantier n’a pas seulement privé la famille Bates de son horizon. Il a aussi eu un impact direct et concret sur leur portefeuille. Selon Liz :

  • La maison a perdu environ 50 000 livres de valeur (un peu plus de 57 000 euros), d’après les agents immobiliers
  • Impossible de vendre ou de déménager : « Nous sommes donc coincés ici »

Certains dénoncent même l’attitude des promoteurs immobiliers, prêts à tout pour bétonner, jusqu’à utiliser, affirme-t-on, des noms d’architectes décédés sur leurs permis de construire. Quant à ceux qui rêveraient d’entamer une action forte, notamment en Corse pour « retrouver la vue perdue », il paraîtrait que plus de 90 % finissent en garde à vue ou pire – avec amendes et un portefeuille aussi asséché que leur panorama !

Quand la loi ferme les yeux sur la vue

Si cette histoire fait tant de bruit, c’est qu’au-delà de la malheureuse famille Bates, elle pointe un vrai vide juridique. En effet, la loi britannique ne reconnaît aucun droit à la vue, du moins pour les propriétaires privés. Les promoteurs ont donc la latitude d’élever murs et immeubles devant les fenêtres des riverains… quitte à les laisser dans l’ombre.

C’est une bataille de plus entre particuliers et promoteurs, où la jurisprudence ne fait pas de sentiment. Et une leçon, malheureusement, pour tous les chanceux possesseurs de maisons avec vue : rien n’est jamais acquis, surtout quand le béton s’invite trop près de chez vous. Que faire alors ? Vigilance lors des achats… et une bonne dose d’humour pour supporter les murs qui grimpent !