L’Italie fait trembler la planète finance : le gouvernement met à contribution les banques et assurances pour une somme colossale de 4,5 milliards d’euros, tout ça pour remettre de l’ordre dans ses comptes publics et repasser sous la sacro-sainte barre des 3 % de déficit. Difficile de ne pas lever un sourcil… ou deux ! Mais quels sont les détails de cette opération à l’italienne qui promet de secouer les établissements bancaires, sans oublier d’en faire profiter la société ? Décortiquons ensemble ce budget 2026 sous haute tension.

Pourquoi une telle contribution des banques ? Les dessous des négociations

Vendredi 17 octobre, c’est officiel : le Conseil des ministres italiens a validé le fameux projet de budget 2026. Au cœur de la discussion ? Une demande inédite faite aux banques et assurances, sommées d’alimenter à hauteur de plusieurs milliards d’euros les comptes nationaux. Selon le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, il s’agit là d’un mélange de mesures pensées pour ne pas trop bousculer le système : « Je pense qu’elles peuvent être digérées par le système sans contrecoup », a-t-il rassuré en conférence de presse. Pas de passage en force, donc, mais tout de même une potion qui reste amère pour les établissements concernés.

Du côté des banques, l’accueil est, disons, tiède – ou, pour reprendre les mots de Giorgetti, « acceptée » mais « à contre-cœur ». Petite consolation : cette contribution s’appuiera notamment sur des provisions déjà comptabilisées par les banques et assurances, accompagnée d’une augmentation d’un impôt local sur les entreprises. La somme totale attendue atteindra, selon la presse italienne, 4,5 milliards d’euros… en une seule année, 2026. Un chiffre qui donne le tournis !

Retour dans les clous européens : le grand objectif du budget 2026

L’Italie vise clair : rentrer dans les normes budgétaires européennes. À la clé : un déficit public fixé à 2,8 % du PIB pour 2026. L’idée est simple – tout faire pour atterrir sous le plafond européen de 3 %. Pour y arriver, la fameuse contribution bancaire était le verrou principal à faire sauter au sein de la majorité… Et là aussi, les discussions ont fait chauffer les esprits ! Entre la Ligue d’extrême droite, qui applaudissait la mesure, et les conservateurs de Forza Italia qui la repoussaient (jusqu’à la dernière minute), le débat fut animé. Finalement, Antonio Tajani, vice-président du Conseil et secrétaire de Forza Italia, a salué le fait qu’en tout cas, il n’a pas été instauré de « taxe directe sur les superprofits » des banques. Rassurés, mais pas euphoriques non plus…

Un budget pensé pour la relance sociale

Ce budget 2026 ne s’arrête pas à la seule chasse au déficit ! Sur la table, on retrouve un paquet d’environ 18 milliards d’euros, dont :

  • Une baisse des impôts d’environ 9 milliards d’euros, échelonnée sur trois ans et orientée pour les classes moyennes, histoire de redonner du souffle aux ménages.
  • Une amnistie fiscale pour l’année 2023, destinée à apaiser les contentieux fiscaux.
  • Des réévaluations ciblées sur certains dispositifs sociaux.

Parmi les mesures remarquées, notons que :

  • Les pensions de retraite les plus basses devraient augmenter de 20 euros par mois.
  • Le bonus pour les mères salariées passera de 40 à 60 euros par mois.

Autre poste clé : la santé. Un secteur très fragilisé ces dernières années va respirer davantage, avec l’injection de 5 milliards d’euros supplémentaires prévue en 2026. Cela permettra :

  • L’embauche d’environ 6 300 infirmiers et 1 000 médecins.
  • Une jolie revalorisation salariale pour les infirmiers, soit environ 1 630 euros d’augmentation annuelle prévue en 2026.

Étape suivante : l’avis du Parlement

Giorgia Meloni, présidente du Conseil, n’a pas manqué de remercier les banques pour leur contribution (forcée, certes, mais contribution tout de même !). Selon elle, cette prise de conscience collective participe à une stratégie qui devrait profiter à tout le monde, banques incluses, grâce au retour de la stabilité financière dans le pays.

Ce projet de loi de finances, encore au stade de proposition, devra maintenant passer devant le Parlement italien. Le suspense continue : validation totale, ajustements ou rebondissements ? Ce qui est sûr, c’est que toute l’Italie, des banquiers aux retraités en passant par les infirmiers, suivra de près ce feuilleton budgétaire où chaque euro compte, et chaque compromis est une victoire… à la sauce transalpine !