Vous êtes-vous déjà demandé ce qui arriverait si, par pure curiosité (ou folie passagère), vous branchiez une clé USB sur un chargeur de smartphone relié à une prise ? Oui, c’est le genre d’idée bizarre qui monte à la tête un jeudi soir. Et si vous n’avez jamais franchi le pas par simple instinct de survie technique, je l’ai fait pour vous. Promis, tout le monde s’en est sorti (humains et objets connectés compris).

USB-A, ce bon vieux dinosaure (toujours dans le game !)

Aujourd’hui, l’USB-A a beau être relégué au rayon « tech préhistorique », il n’a pas encore pris sa retraite. Même Apple est passé à l’USB-C, d’accord. Mais regardez autour de vous : en Île-de-France, la RATP prépare pour décembre 2024 de nouvelles rames de tramway T1, fièrement équipées… de ports USB-A !

  • Beaucoup de PC récents misent encore dessus.
  • Des accessoires, des clés, des chargeurs : l’USB-A reste omniprésent.

Alors, pour répondre à LA question qui vous taraude peut-être, j’ai pris mon courage (et un vieux chargeur Samsung de 5W que j’utilise encore pour l’Apple Watch) et une valeureuse clé USB TDK, truffée de fichiers variés. Ne tentez pas ça à la maison (sauf si vous aimez le suspense inutile).

Un test aussi absurde que risqué : brancher une clé sur un chargeur

Je vous entends déjà : « Mais pourquoi ?! » Parce que, parfois, la curiosité l’emporte. Et, soyons honnête, mieux vaut lire mon expérience que ruiner son matos, non ? Sur le papier, les risques ne sont pas nuls : court-circuit, détérioration, surchauffe, minieffet pyrotechnique… Bref, tout le menu des galères électriques.

Avant de jouer à l’apprenti sorcier, j’ai vérifié que mon chargeur et ma clé USB fonctionnaient parfaitement. Puis, j’ai inséré la clé USB dans le chargeur (lui-même branché à une prise de courant bien sage dans le couloir). C’est parti, suspense : que va-t-il se passer ?

J’ai laissé les deux appareils branchés quelques minutes, histoire de leur laisser le temps de s’exprimer (ou de fumer). Résultat après inspection :

  • La clé USB, rebranchée à mon ordinateur, fonctionne comme avant, accès aux fichiers nickel,
  • Le chargeur continue à recharger mon Apple Watch sans broncher,
  • Aucun dysfonctionnement nulle part, ni sur les appareils, ni côté installation électrique.

En résumé : aucune explosion, aucun dégât visible, ni invisible. La routine, quoi.

Ce qu’il se passe vraiment (spoiler : pas grand-chose !)

Alors, que se passe-t-il techniquement ? Lorsque l’on connecte une clé USB à un chargeur (ou à tout appareil fournissant de l’énergie via USB), la clé reçoit bien ses 5 volts. Cela suffit pour la faire clignoter, elle se met alors en mode veille, prête à bosser — mais en attente d’un compagnon plus intelligent (genre un ordinateur ou une box).

Ce qu’elle ne recevra pas, en revanche, ce sont les signaux essentiels pour les vrais échanges de données. Car la majorité des chargeurs USB ne branchent pas les broches dédiées au transfert de fichiers. Sans « maître » (nom donné aux ordinateurs capables de « causer » avec la clé), elle restera donc passive, et surtout inoffensive.

Faut-il vraiment tenter l’expérience ?

L’utilité d’une telle action reste, convenons-en, proche du néant… Un chargeur est fait pour transmettre du jus électrique, pas pour aller lire vos précieux fichiers. Même si la clé reçoit de l’énergie, aucun transfert de fichier ne peut s’opérer sans un hôte adapté. Les risques réels d’endommager quoi que ce soit sont donc très faibles, du moins avec du matériel en état et un branchement correct. Les scénarios catastrophes (court-circuit, surchauffe) n’ont pas eu lieu chez moi, mais restent théoriquement possibles en cas de problème préexistant.

Avant de vous lancer, n’oubliez pas :

  • Ce test n’est pas spécialement utile (sauf si vous voulez briller en société en racontant cette aventure… ou effrayer les plus techophobes de la famille).
  • Dans la plupart des cas, aucun dégât à craindre… mais rien n’oblige à tenter l’expérience juste pour vérifier !

En définitive, brancher une clé USB sur un chargeur de smartphone ne déclenche ni apocalypse technologique ni miracles informatiques. Au pire, votre clé entre brièvement en veille ; au mieux, vous passez pour un geek créatif (et c’est déjà pas mal).