Et si votre voisin profitait de votre WiFi sans que vous le sachiez ? Rassurez-vous, le sujet prête parfois à sourire… jusqu’au jour où votre connexion ralentit mystérieusement et que Netflix se met à buguer pile au moment crucial. Découvrez comment débusquer les petits malins et reprendre le contrôle de votre réseau sans vous transformer en génie de l’informatique !

Pourquoi votre WiFi attire tant de monde…

Avouons-le : qui n’a jamais, en désespoir de cause, tenté de se connecter à un WiFi public ou au réseau qui s’appelait étrangement « Livebox-quelquechose » dans la liste des réseaux voisins ? En appartement ou en résidence, surtout en ville, la concentration de réseaux disponibles peut faire tourner la tête, avec une mosaïque d’ondes plus ou moins sécurisées. Et tout le monde n’a pas un abonnement illimité ou la fibre à domicile !

Là où le bât blesse, c’est que personne n’est vraiment à l’abri. Même si vous pensez être prudent, un voisin peu scrupuleux peut, si votre WiFi n’est pas bien protégé ou s’il a eu votre mot de passe à l’apéro du voisinage, profiter en douce de votre accès internet. Heureusement, il existe des moyens simples pour reprendre la main… sans forcément créer un incident diplomatique d’immeuble.

Le plan d’attaque pour démasquer l’intrus

Quel que soit votre fournisseur d’accès internet, il va falloir ausculter le cœur de votre box. Premier réflexe : ouvrir la page d’administration de la box (pour Orange, tapez http://192.168.1.1 ou http://livebox/ dans la barre d’adresse). Sur l’interface, cherchez le menu qui référence tous vos appareils connectés :

  • Orange: “Mes équipements connectés”
  • SFR: “Mon Réseau Local”
  • Bouygues Telecom: “Schéma de mon réseau”
  • Freebox : “Périphériques réseau”

Ici, vous verrez s’afficher la liste (potentiellement longue…) des appareils actuellement connectés par WiFi et Ethernet : ordinateurs, smartphones, tablettes, box TV, imprimantes et autres réjouissances modernes. Patience… il va falloir passer en revue chaque ligne ! N’hésitez pas à vérifier l’historique de connexion, car l’intrus n’est pas forcément branché H24.

Des solutions pour sécuriser (sans se fâcher avec les voisins)

Si vous tombez nez à nez avec un appareil non-identifié ou suspect, plusieurs options s’offrent à vous pour l’éjecter de votre précieux réseau :

  • Cacher le nom du réseau (SSID) : Rendez-vous dans les réglages de la box et masquez le SSID. Simple… mais n’oubliez pas de bien noter l’identifiant, car il vous faudra le saisir manuellement pour vous reconnecter vous-même ! Cela rend le réseau invisible pour la plupart des chercheurs d’ondes opportunistes.
  • Changer le mot de passe WiFi : La méthode la plus évidente (et efficace). Un mot de passe long, blindé de chiffres, majuscules, minuscules et caractères spéciaux, généré idéalement par un outil dédié, mettra un terme aux envies de piratage. Pensez à actualiser régulièrement ce mot de passe ; les mauvaises habitudes sont vite prises…
  • Filtrage par adresse MAC : Vous pouvez encore restreindre l’accès uniquement aux appareils autorisés via leur adresse MAC. Dans l’interface de votre fournisseur d’accès, entrez les adresses MAC de vos appareils pour les mettre sur “liste blanche”. Cela oblige toute nouvelle connexion à passer par votre validation.

Certains vont plus loin : désactiver complètement le Wi-Fi de la box pour n’utiliser que des points d’accès personnels, avec SSID masqué et code complexe, dont la logique frôle l’absurde tellement il est compliqué… Après tout, autant transformer la clé WiFi en hiéroglyphe moderne !

Les limites (et les débats) de la sécurité WiFi

Un peu de nuances et de témoignages “café du commerce” : le filtrage MAC, par exemple, a ses limites, car il peut être contourné par quelqu’un de vraiment motivé et équipé. Des logiciels existent, même sous Windows, et encore plus sur certaines distributions Linux spécialisées. Bref, ce n’est pas à toute épreuve, mais cela freine déjà pas mal de curieux. Sur la plupart des box, l’activation ou la désactivation de ce filtrage est plutôt simple selon que vous voulez laisser “tranquillement” passer certains appareils. Autre remarque d’expert : si votre WiFi est protégé en WPA2/3 et que vous n’avez jamais communiqué votre clé secrète, un inconnu ne devrait pas pouvoir s’y connecter. Mais dans le doute, mieux vaut miser sur un mot de passe d’au moins 63 caractères, avec tout le panel de caractères possibles !

En conclusion : surveillez régulièrement la liste de vos appareils connectés, changez vos mots de passe, et osez masquer votre réseau pour décourager les plus farouchement connectés des voisins. Si jamais tout cela vous paraît encore compliqué, n’hésitez pas à demander conseil à quelqu’un de confiance ou, pourquoi pas, à proposer à votre voisin… de prendre un abonnement !