L’abandon choquant d’un enfant de 6 ans en pleine forêt : ce que le petit garçon a révélé aux enquêteurs
La forêt de Liverdun, habituellement paisible, a été le théâtre d’un épisode tragique la nuit du 31 octobre. Un petit garçon de 6 ans, victime d’un acte qui défie toute logique parentale, s’est retrouvé seul au milieu des arbres, blessé et traumatisé. Derrière ce drame, se cache l’histoire glaçante d’une punition d’une rare violence, révélée par l’enfant lui-même aux enquêteurs.
Une punition inimaginable transformée en cauchemar
Ils sont nombreux, les parents parfois dépassés par le comportement de leurs enfants. Mais franchir le seuil de l’inimaginable, c’est ce qu’a fait ce père de 44 ans, habitant Frouard (Meurthe-et-Moselle). Selon les informations rapportées par l’Est Républicain, le 31 octobre, excédé par l’indiscipline de son fils au centre aéré durant la journée, il a décidé d’appliquer une sanction pour le moins radicale : l’abandonner en pleine forêt de Liverdun pour « lui donner une leçon ».
La nuit tombée, l’homme demande alors à son fils de descendre de voiture, puis démarre, laissant derrière lui un garçonnet paniqué. Dans une tentative désespérée, l’enfant s’agrippe au véhicule. Loin de s’arrêter, le père aurait traîné son fils sur une dizaine de mètres avant de finalement l’emmener à l’hôpital de Nancy. Le bilan est lourd : traumatisme crânien, plaies au visage et aux mains, et un état de choc révélateur de la détresse vécue.
L’hôpital donne l’alerte : le récit trouble du père
Devant la gravité des blessures, le père cherche à s’expliquer, sans jamais avouer l’acte terrible dont il est accusé. Sa première version aux soignants : un banal accident. Mais très vite, le personnel de l’hôpital de Nancy flaire la supercherie. Les blessures, le choc de l’enfant, tout laisse penser à des violences intrafamiliales. La police est prévenue aussi rapidement qu’une alerte météo.
Le père est placé en garde à vue. Face aux enquêteurs, il poursuit sa défense bancale, évoquant une panne dans les bois et une malheureuse manœuvre, à laquelle son fils de 6 ans aurait participé, causant ainsi les blessures. Mais ni le personnel soignant, ni les policiers, ni le procureur de la République de Nancy ne sont dupes : sa version ne tient pas, même avec toute la bonne volonté du monde.
Le témoignage bouleversant du petit garçon
Les enquêteurs entendent alors la principale victime, le petit garçon. Soudain, c’est toute la vérité qui surgit. Le jeune enfant confirme la maltraitance, décrivant une séquence bien différente de l’innocent accident évoqué par son père. Ce qui devait être une simple réprimande tourne au calvaire. Selon lui, son père a sciemment tenté de l’abandonner, le laissant seul dans la forêt pour la nuit, sans se préoccuper de sa peur ni du danger. Dans sa panique, il s’accroche à ce qui lui reste : la voiture. Mais la survie a un prix, et son corps subit les conséquences de la fuite paternelle.
Le récit du jeune garçon, empreint de l’angoisse absolue d’un enfant trahi, met à jour toute la dimension dramatique de l’affaire. Face à l’évidence, le doute n’est plus permis. On comprend alors le soulagement plein de compassion pour ce jeune, exprimé dans les réactions : « Sortez vite cet enfant de ce tortionnaire pour qu’il puisse se reconstruire dans une autre famille. »
Conséquences judiciaires et question d’humanité
- Le père a été mis en examen pour « violence volontaire par ascendant sur mineur de moins de 15 ans avec une incapacité totale de travail de plus de huit jours ».
- Il devra répondre de ses actes devant la justice en mars 2025.
- Il encourt jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
- Il a été remis en liberté mais reste sous contrôle judiciaire, avec interdiction formelle d’entrer en contact avec son fils avant le procès.
Le drame soulève un cri du cœur : comment qualifier cet individu de père ? Une question lourde de sens quand la confiance, censée être le socle de la relation parent-enfant, vole en éclats. Au-delà du verdict qui sera rendu, c’est la reconstruction de ce jeune garçon qui doit désormais primer. Gageons que la solidarité l’aidera à retrouver la douceur d’une famille et la sécurité à laquelle tout enfant a droit.
Face à des violences si choquantes, difficile de ne pas être interpelé. Pour les témoins, les voisins, ou même les proches : osons parler dès le moindre doute. Car parfois, une alerte peut sauver un sourire, celui d’un enfant qui ne demande qu’à grandir en sécurité.



