Et si la clé de notre univers n’était qu’une ligne de code bien placée, régie par une mystérieuse loi physique ? Attachez vos ceintures (de particules), car la seconde loi de l’infodynamique n’est pas seulement en train de bouleverser la physique – elle relance tout un pan de la science-fiction : l’hypothèse que notre réalité n’est qu’une immense simulation informatique…

De la réalité physique à l’infodynamique : entre science et fiction

Dans un coin sombre et vibrant de la physique contemporaine, une nouvelle invitée s’immisce : l’infodynamique. Pour les curieux du mélange des genres, ici science et science-fiction marchent bras-dessus bras-dessous. L’infodynamique étudie comment l’information interagit avec la dynamique des systèmes physiques. Mais, oubliez l’idée que l’information serait une brume abstraite flottant quelque part entre deux chiffres : elle est ici envisagée comme une entité physique, mesurable, avec potentiellement une masse !

L’idée n’est pas neuve : la théorie de l’Univers simulé traîne déjà depuis un moment dans les discussions enfiévrées des physiciens et philosophes. Pourtant, une récente étude du Dr Melvin Vopson, chercheur à l’Université de Portsmouth (publication dans la revue AIP Advances, pour les amateurs des sources sérieuses), pousse un cran plus loin la réflexion… et la spéculation !

La seconde loi de l’infodynamique : une révolution dans la perception du réel

Tout commence avec une comparaison à la bonne vieille seconde loi de la thermodynamique : dans un système isolé, l’entropie – le désordre – ne peut qu’augmenter ou rester constante. Fort de ce socle, Vopson a transposé la logique à l’information. Il a été surpris : il s’attendait à ce que l’entropie de l’information dans un système fermé grimpe pareillement, mais elle peut aussi … rester constante, voire diminuer ! Voilà comment naît la seconde loi de l’infodynamique.

Concrètement, elle pose que l’information, tout comme l’énergie, a tendance à se disperser dans un système fermé, à se maximiser sous forme d’entropie informationnelle. Oubliez les bits bien rangés, l’univers adore tout éparpiller !

  • En biologie : Cette loi pourrait expliquer que les mutations génétiques suivent l’entropie de leur information, plus qu’un simple hasard ou un caprice de l’environnement. Ce nouveau regard influence la pharmacologie, la surveillance des pandémies, les thérapies géniques ou la virologie…
  • En physique atomique : Elle éclaire la façon dont les électrons occupent leurs places dans les atomes (coucou la règle de Hund), soulignant une organisation visant à minimiser leur entropie informationnelle. De quoi réviser l’alchimie des molécules et leur stabilité chimique !
  • En cosmologie : Point d’orgue, la seconde loi devient une nécessité cosmologique pour un univers en expansion adiabatique, réinterrogeant comment énergie et information sont distribuées et évoluent à grande échelle.

Et la symétrie, cette élégance omniprésente dans les lois de la nature ? Elle pourrait résulter d’une tendance profonde de l’univers à minimiser l’entropie de l’information… Rien que ça !

Simulation ou… bug de la matrice ?

La perspective la plus décoiffante (ou la plus déstabilisante, selon votre passion pour les univers virtuels), c’est l’application de cette loi à la théorie de l’univers simulé. Rappel rapide : cette hypothèse postule que notre monde ne serait qu’une construction informatique, animée et maintenue par une technologie démentiellement avancée.

La seconde loi de l’infodynamique impose alors sa question insolente : la diffusion de l’information dans un système isolé est-elle une caractéristique voulue, programmée, une sorte de règle cachée dans le code de la simulation ? Ou… s’agirait-il plutôt d’un bug, d’une imperfection voire d’une fuite d’information révélant les failles du moteur informatique qui calcule notre « réalité » jour après jour ?

Pour accentuer le parallèle, Vopson compare la gestion universelle de l’info à la compression de données dans nos ordinateurs : pour économiser espace et énergie, chaque bit compte ! Cette équivalence entre masse, énergie et information pourrait même, qui sait, éclairer le mystère de la matière noire… La science avance, les questions fusent.

Et après ? Entre expériences et vertiges métaphysiques…

Il ne s’agit pas de foncer tête baissée dans le vortex de la science-fiction sans ancrage : ces hypothèses attendent des validations expérimentales. Des expériences se dessinent pour tester ces idées, notamment à travers l’étude des états de la matière via des collisions entre particules et antiparticules.

En attendant, que retenir ? Que l’information est peut-être le socle de notre réalité et que, qui sait, nous sommes les habitants conscients d’un univers soumis à la gestion la plus pointilleuse qui soit… Laissez-vous rêver (ou angoisser, à votre guise), car la frontière entre science et fiction n’a jamais été aussi fascinante !