Quand une simple colline devient pyramide… et bouleverse toutes nos certitudes ! Gunung Padang, mystérieuse sentinelle d’Indonésie, intrigue à nouveau la communauté scientifique. Une étude récente vient d’enfoncer le clou : et si, finalement, on s’était trompé sur toute la ligne quant à ses origines ? Accrochez-vous, cette montagne de l’illumination a encore bien des secrets à dévoiler…

Gunung Padang : entre débats et découvertes

Gunung Padang, ce site spectaculaire perché en Indonésie, n’a pas fini de faire parler de lui. Objet de maintes investigations archéologiques, géologiques et géophysiques, il était jusqu’à présent entouré de controverses, pimentées par l’incertitude sur sa date de construction. On savait que le lieu est ancien, peut-être même très ancien, mais les derniers travaux publiés dans la revue scientifique Archeological Prospection viennent de dynamiter le débat.

Selon cette étude, la base de la pyramide – oui, la fameuse partie la plus ancienne ! – n’est peut-être pas le fruit du labeur humain comme on l’avait longtemps pensé. Surprise ? Plutôt un séisme ! En réalité, elle serait née d’une colline de lave naturelle, ultérieurement sculptée puis savamment enveloppée par nos ancêtres, entre 25 000 et 14 000 av. J.-C. Autrement dit : la nature a eu le premier coup de ciseau, mais l’humanité en a peaufiné les finitions.

Une pyramide ou pas pyrami… Ah, si !

D’après les explications du papier scientifique, Gunung Padang n’est donc pas seulement une colline mais bel et bien une construction de forme pyramidale. Sa structure intrigue : au cœur du monument, trônerait un noyau de lave andésitique parfaitement sculptée, baptisé « unité 4 ». Ce nuc, massive et patiemment travaillé, se voit ensuite emballé de plusieurs couches de constructions pierres sur pierres (niveaux désignés comme unités 3, 2 et 1).

Fait remarquable, la construction de tous ces petits manteaux rocheux ne s’est pas faite en un week-end prolongé. Oh non ! Elle s’est étendue sur plusieurs périodes, dévoilant une succession d’aménagements et de restaurations dignes des meilleurs travaux publics (ancêtres du service après-vente, ou presque…).

  • Unité 4 : noyau de lave sculpté
  • Unités 3, 2 et 1 : couches de constructions successives
  • Période d’aménagement comprise entre 25 000 et 14 000 av. J.-C.

Des preuves qui chamboulent la préhistoire classique

Pour les passionnés de datation, accrochez-vous à votre pelle : les échantillons de sol prélevés affichent fièrement 27 000 ans au compteur. Mais Bill Farley, archéologue à la Southern Connecticut State University, est formel : pas la moindre trace d’activité humaine sur ces lambeaux de terre ancienne (pas de charbon de bois, ni d’ossements, dommage pour les collectionneurs).

Or, ce qui ébranle vraiment les têtes pensantes, c’est que l’étude met en lumière des techniques de maçonnerie avancées qui remontent à la dernière mini-ère glaciaire. Gunung Padang ne serait pas la seule à détenir ce vilain secret : des indices similaires, relevés par exemple à Göbekli Tepe en Turquie, suggèrent que les populations des temps très anciens maniaient déjà l’art de la construction bien avant même que l’invention de l’agriculture ne soit dans leurs cartons. Indy100 ne s’en remet pas.

Le rapport scientifique assène le coup de grâce : « Cette découverte remet en cause la croyance conventionnelle selon laquelle la civilisation humaine et le développement de techniques de construction avancées n’ont émergé qu’avec l’avènement de l’agriculture il y a environ 11 000 ans. » Bref, il faudrait revoir nos vieux manuels d’histoire…

Les bâtisseurs des unités 3 et 2, à Gunung Padang, devaient donc posséder des capacités de maçonnerie tout à fait remarquables, loin des clichés sur les chasseurs-cueilleurs qui ne jurent que par la cueillette ou la fabrication d’outils en silex.

Un site plein de questions et d’illuminations

Mais ce n’est pas tout ! Voilà environ 9 000 ans, ces structures auraient été enfouies, énigme de plus à ajouter à la pile (déjà haute) des questions sans réponses. Le site même de Gunung Padang témoigne d’une occupation longue, continue, et d’une importance incontestable pour les anciens qui l’adoptaient… et l’adaptaient à maintes reprises.

Preuve supplémentaire que tout cela n’était pas que du tourisme de masse préhistorique : le nom local de Gunung Padang signifie « montagne de l’illumination ». Ce n’est probablement pas un hasard : le lieu aurait été érigé (voire rééquipé) à des fins de culte ou d’astronomie, rien que ça. Détail qui a son importance, en 1998, le monument a été inscrit comme site du patrimoine culturel national.

Conclusion : Vers de nouveaux récits pour l’aube des civilisations ?

La pyramide de Gunung Padang, hybride fascinant entre création naturelle et chef-d’œuvre humain, oblige à regarder la préhistoire sous un angle neuf. Alors, chasseurs-cueilleurs futés ou simples génies précoces ? Les réponses viendront peut-être avec les prochaines découvertes… ou pas. Une chose est certaine : la montagne de l’illumination mérite bien son nom. Si un jour vous passez par là, ouvrez l’œil (et l’esprit).